Titre : Le Meilleur des mondes
Auteur : Aldous Huxley
Traducteur : Jules Castier
Illustrateur : Arnaud Crémet
Editeur : Plon
Nombre de pages : 285
Année de parution : 1932
Quatrième de couverture
Bienvenue au Centre d’Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l’homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l’élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle… La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu’avant l’avènement de l’État Mondial, l’être humain ait été issu d’un père et d’une mère ? Incroyable, dégoûtant… mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence…
Pour ceux qui aiment
- Les dystopies
- Les réflexions sur les dérives de la science
- Les réflexions sur la nature humaine
Vous n’y trouverez pas
- D’humour
- De romance
- De gadgets high-tech
Mon avis
Moi qui avais envie de m’attaquer à des classiques, voilà qui est fait…
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas aimé ma lecture. Ceci dit, c’est un sentiment tout à fait subjectif, une question de goût, et absolument pas de qualité de l’œuvre.
La société décrite dès les premières pages est absolument glaçante. L’être humain n’est plus qu’un produit industriel, fabriqué, conditionné, calibré pour répondre aux besoins futurs de la société. Et une petite dose d’alcool dans l’éprouvette pour rendre celui-là petit et idiot, il ira bosser dans les usines. Et on électrocute des bébés pour leur passer l’envie de lire. (Je crois que c’est là que je me suis mise à détester ce roman…) Chacun est programmé pour aimer sa place dans sa société et ne jamais en désirer une autre ; de ce fait chacun est heureux. Et en cas de petit désagrément, il y a toujours le soma pour faire une petite virée au pays des éléphants roses…
Les quelques personnages que l’ont suit sont, au mieux, complètement stupides, au pire, antipathiques. Et puis il y a John, le Sauvage, le petit grain de sable qui vient se glisser dans les engrenages de la société… J’avoue, je suis passé complètement à côté d’entrée de jeu. Je ne connais pour ainsi dire rien aux œuvres de Shakespeare, alors un personnage qui passe sa vie à s’exprimer par citations, j’ai du mal à suivre.
Quant à la fin… Sans vouloir spoiler, je dois dire qu’elle m’a laissé un goût de « tout ça pour ça ? ». Assorti d’un sentiment dérangeant : la société décrite est tellement horrible, et en même temps tellement stable, capable de balayer tous les grains de sable qui essaieraient de l’enrayer d’une simple pichenette, qu’il ne reste plus aucun espoir.
Alors quelque part, j’ai envie de dire : très bon roman. Car après tout, ce malaise, ce dégoût rejoignent bien le but premier du roman : dénoncer les travers de l’eugénisme. La société est admirablement pensée, les personnages très cohérents avec l’ensemble, même l’écriture assez froide sert le propos.
Juste, je n’ai pas aimé.
J’espère sortir ce roman de ma PAL assez vite. Il a l’air très dérangeant…
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Oui, c’est le bon mot, je crois 🙂 Tu me diras ce que tu en auras pensé !
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